Crash test.

La nouvelle organisation du club les Dimanches m'a permis ce matin  de présenter Oualam à Lindien, la rencontre de deux gentils ne posant foncièrement aucun problème (un couinement d'usage et puis chacun vaque à ses occupations!)

Cet après midi, il était important que je sorte avec mon cheval.

Parce qu'il était beaucoup trop jeune et talentueux, parce qu'il laisse dans la douleur une femme et deux jeunes enfants, parce que Geneviève l'aimait beaucoup, parce que j'étais dans l'attente joyeuse et impatiente de faire sa connaissance prochainement, de profiter de ses conseils et de son savoir pour vivre une expérience différente avec le petit cheval, et que cette participation au stage de Mai avec Morgane était un objectif qui me tenait vraiment à coeur, la disparition brutale de Mathieu Pignon m'a ébranlée plus que je ne l'aurais pensé.

Le besoin de me retrouver en tête à tête avec mon gris s'en est fait plus pressant encore.

Je n'avais pas appréhendé les conditions climatiques à leur juste valeur: grand beau soit, mais aussi très grand vent et ses accompagnants: un kitesurfeur qui essaie vainement mais bruyamment de décoller à 100 mètres du club (oui, il y en a qui ne doutent de rien!), une barrière de rubalise colorée et endiablée, un moulin à vent qui tourne a grande vitesse m'ont valu toute la panoplie de nanglo couillon: piaffer, cabré, demi-tour, ronflements, sautillements...

J'ai terminé ma sortie par une phase de trotting énergique.

Ma conclusion: l'utilisation du side-pull ne complique en aucun cas la gestion d'un gris en crise... (en tout cas lorsqu'il est seul avec sa cavalière, je ne me prononcerai pas sur les conséquences en cas de sortie en groupe qui dégénérerait, quoique au final,  je sois assez optimiste sur le pronostic!).