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Oualam,  vous avez dit anglo-arabe?
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29 septembre 2011

Réflexions du jour...

A chaque sortie en compagnie de Oualam, sa propension à s'étonner , sa capacité à s'effaroucher facilement et sa curiosité me font sourire.S'il pourrait en agacer d'autres, son côté grand naïf quelquefois nigaud m'amuse, d'autant qu'au fil des années, ce trait de caractère à évolué, et qu'il n'en reste presque que les bons aspects.

Partir avec Oualam n'est jamais un long fleuve tranquille, et bien souvent les éléments anxiogènes ne sont pas ceux que l'ont pourrait craindre.

Mais c'est aussi avoir le plaisir de monter un cheval attentif, gai, jamais blasé (je parle des sorties en solitaire, parce que le blasé il sait le faire en groupe!), et qui prend des initiatives.

Afin de profiter pleinement de ces moment, je les sécurise de façon systématique: martingale obligatoire, même pour une sortie express au pas, et rênes toujours attachées au lien de cuir relié à ma selle.

Honnêtement, si à l'origine elle s'est avérée indispensable parce que Oualam avait la fâcheuse habitude de retourner la tête en arrière en essayant de se dérober à la main, et qu'il m'a mis dans des situations dangereuses, aujourd'hui, je dirais que sur cent sorties, elle a une utilité une fois, si on est en groupe et que le petit gris chauffe beaucoup, ou si un évènement l'effraye à un point tel qu'il choisit la fuite.

les rênes attachées, c'est pour éviter les blessures au cas où je choirais et que le cheval ne s'arrêterait pas(d'autant que le biothane ne rompt pas aisément!)

Trois années et demi de relation ont installé la confiance, et même s'il reste facilement émotif, Oualam a désormais la capacité de m'écouter moi plutôt que son instinct, je sens bien que je le rassure, que même si il me dit "j'y vais mais j'ai peur", il me dit aussi "ok, si tu me demandes de le faire, c'est qu'il n'y a pas de danger, alors je te crois".

Et c'est ainsi que l'on passe maintenant rênes longues  dans des endroits ou auprès d'engins impressionnants.Oualam est tendu, tous les sens en alerte, ronflant, mais il passe dans le calme.

Il n'y a q'une situation qui ne me rend pas sereine, c'est l'emprunt de routes à forte circulation avec passage de poids lourds.

Oualam reste un anglo, avec les qualités de la race, mais aussi les défauts, je le sais et l'accepte.

Ce que je sais aussi, c'est qu'il est un cheval excessivement gentil, avec les humains mais aussi avec ses congénères, avec les vaches, avec les autres animaux.

Si quelque chose ne va pas, ce n'est pas lui que j'accable.Mon cheval ne me déçoit jamais, je suis parfois contrariée, mais de mon inaptitude à lui demander correctement les choses, pas de son comportement à lui, parce que s'il n'effectue pas comme je le voudrais le travail que je lui demande, c'est que je le demande mal.

S'il s'effraie, ce n'est pas par malice, c'est que son caractère est ainsi fait, et que je n'ai pas su être assez rassurante à un moment donné.

Et si je l'affuble parfois de surnoms plus ou moins élogieux, ceux qui me connaissent bien savent que c'est affectueux!

Côtoyer Oualam, c'est une leçon d'humilité, une remise en cause perpétuelle, un questionnement, c'est aussi apprendre la patience, observer, déduire, deviner...

La relation que j'ai avec lui ne ressemble pas à celle que j'avais avec Hannibal.

D'une part, j'étais très jeune à l'époque, et ai donc acquis en maturité, en réflexion, mais aussi, je n' ais pas eu à la construire, comme avec Oualam.Avec Hannibal, j'ai acheté un cheval "clé en main", habitué des terrains de complet, très bien mis par un ancien propriétaire instructeur.Même s'il était d'un caractère très particulier, c'était un cheval de treize ans de qui j'avais plus à apprendre que lui de moi!

D'autre part, je n'avais à l'époque ni la disponibilité ni les moyens d'aller le voir aussi souvent que je vais voir Oualam, et de passer avec lui autant de temps que j'en passe avec le gris.

Hannibal reste le premier cheval de ma vie, mais ma relation à Oualam est indéniablement plus aboutie et plus fusionnelle.

Plusieurs énoncés de cet article sont des redites sur ce blog, mais récemment, des conversations, des lectures, des réflexions , des découvertes sur la toile m'ont donné l'envie de ré-affirmer publiquement comment je conçois mon rapport à mon cheval...

Love u mon Oual...

 

 

Et, pur hasard, comme un écho à cet édit, le dernier article sur le blog de Marie-Hélène Lelièvre que j'apprécie décidemment beaucoup:

Le cheval et ses frayeurs

 

 

 

 

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Commentaires
S
Un commentaire qui va de soi, qui est prévisible et qui est évident : Comme je peux comprendre, ressentir et relier à ma propre expérience chaque mot de ton écrit (A la différence près que dans mon histoire, différente, le numéro 1, Ulla, demeure incomparable). L'écho de conversations que nous avons partagées. Mes chevaux ne m'ont jamais déçue. Je me suis souvent déçue. Nos histoires continuent, en parallèle, mais bien proches.
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