Contre vents sans marées...

Deux jours de formation sur la gestion de l'agressivité et de la violence, éprouvants psychiquement , avec des horaires à la c*n ne m'ont pas rendue très zen, et j'ai eu bien besoin ce soir de me ressourcer en compagnie de mon cheval.
C'est donc tardivement et sous un ciel menaçant que je suis montée aux écuries, bien décidée à faire fi du vent qui rend le fond de l'air plutôt frisquet pour la saison .
Et pour que l'aération des neurones et le vidage de tête s'opèrent de façon optimale, nous avons travaillé, Oualam et moi, sur un long temps de galop lent.
C'est à cette allure et en extérieur que je peux prendre toute la mesure des progrès accomplis par le petit grisou.
Je me souviens de ce cheval qui me prenait la main en me regardant les yeux dans les yeux, la tête renversée, l'encolure en vrille, sans aucun respect et aucune conscience, nous mettant tous les deux en danger à maintes reprises, m'obligeant à interdire à Julia de sortir avec lui.
Je compare avec ce cheval attentif,  léger sur la main, qui galope tout petit, varie son amplitude à la voix, que ce soit à la hausse ou à la baisse, n'essaye pas de transgresser, même si certaines fois comme ce soir, je sens qu'il a vraiment envie d'en découdre.
Et des soirs comme ce soir me rappellent que je suis fière de lui, fière de moi, de Julia, du travail effectué, au diable la modestie!

Comments

[Sophie]

La modestie n'est qu'une convention très française. J'envie les autres nations pour lesquelles être fier de son travail, ou de son talent, n'est pas tabou.
Bravo à vous !